Placée sous le signe du nombre cosmique 8, symbole de l’infini et de la transformation, 2024, année miroir de l’année miroir 2020, invite à manifester symboliquement ce qui a été semé il y a quatre ans , avec le défi d’affirmer son pouvoir personnel.
Alors que pour Platon « les nombres sont le plus haut niveau de la connaissance. Le nombre est la connaissance même », ils revêtent pour Carl Gustav Jung une dimension symbolique quasi mystique. Le psychiatre suisse les considérait comme un élément ordonnateur primordial de l’esprit humain de nature archétypique, « aspect dynamique de la psyché inconsciente » et de l’univers lui-même. Parmi les nombres, ceux de 0 à 4 retenaient toute son attention, et en particulier le 4. Marie-Louise Von Franz, proche collaboratrice du fondateur de la psychologie des profondeurs, et continuatrice de son travail de recherche après sa mort, écrit : « l’étude de l’immense signification psychologique du 4 a pratiquement constitué pour Jung l’ouvrage d’une vie »[1]. Et de souligner : « les tentatives d’orientation de l’humanité vers la totalité possèdent toutes un caractère quaternaire ». Et de citer le système des 4 points cardinaux présent dans l’antiquité pré chrétienne, les civilisations méditerranéennes, en Chine, chez les Incas, les Mayas, ou encore les Indiens du Nord et du Sud, nombre 4 qui désigne aussi en Europe les différents éléments, les tempéraments, les vertus cardinales etc. La structure du 4 évoque aussi le carré, la croix, l’assise dans la matière. En embryologie, c’est au 4e jour après la fécondation qu’est atteint le stade de la morula, forme la plus précoce de l’embryon, composé de 16 à 32 cellules (multiples de 4). Pour Jung, le 4 un accomplissement dans la matière et un retour à l’un.
Le 8 permet une évolution considérable
2024 se présente comme une année 8 (par réduction, 2+2+4=8), donc un doublement du 4… Mais pas n’importe quel 4, puisque la dernière année 4 fut celle de 2020 (2+2=4), fameuse année miroir marquée par l’épidémie planétaire du coronavirus et le confinement. Ainsi, tel que l’indique l’auteure Carole Sédillot : « le nombre 8 permet une évolution considérable à travers la transformation du premier potentiel (4), vers le deuxième potentiel (4). L’octénaire permet de cheminer dans le but d’atteindre la vie éternelle »[2]. Symbole cosmique de l’infini, de ce qui circule, s’étend, revient, se transforme, le 8 symbolise la puissance, à la fois ancrée dans le matériel et tournée vers le spirituel. Le 8 nous met au contact de notre « pouvoir personnel », c’est-à-dire de nos ressources, nos capacités, notre force intérieure, pour relever les défis et remplir nos objectifs concrets, et ce, au service du soi. Rappelons aussi que dans le tarot, trésor de symbolique depuis le Moyen Age, l’arcane 8 est celle de la Justice, incarnée par la balance, synonyme d’équilibre et de perfection ; et qu’en astrologie, la 8e maison, en analogie avec le signe des scorpion, invite aux profondeurs de la transformation, établissant un contact entre visible et invisible.
Transformer l’essai de l’année miroir 2020
C’est comme si, en cette année 2024, nous étions invités à transformer l’essai de 2020, année 4 « synchronistique » de par sa construction particulière en miroir, laquelle fut particulièrement impactante tant au niveau personnel que collectif et planétaire. Cela implique tout d’abord de faire un rapide flash back sur 2020. Qu’avez-vous vécu de signifiant au cours de cette année? Comment se sont passés les événements liés à l’épidémie et au confinement pour vous ? Que retenez-vous de cette période, peut-être marquée par un retour forcé à votre intériorité ? Qu’avez-vous vécu, touché, senti, compris de vous ? Quel essentiel vous est apparu dans ces moments particuliers ? Puis ensuite observez comment ces éléments clé, et la thématique centrale symbolique qui les sous-tend, sont susceptibles de se représenter à vous en 2024, sous une forme plus ou moins claire, en vous invitant à, symboliquement, soit à « doubler la mise », c’est à dire à poursuivre et ancrer dans la matière ce qui a été initié, ou bien à l’inverse, de défaire ce qui a pu a être édifié sur des bases inadéquates en 2020 pour cette fois-ci « mettre la mise », au bon endroit et dans la bonne énergie.
Passer par des crises si nécessaire
Energie intense du type tout ou rien, le 8 évoque un moment de vérité, d’alignement et de profondeur, en lien avec le « karma », c’est à dire évoquant symboliquement le fait de récolter de ce qu’on a semé. Particulièrement exigeante, elle peut confronter si nécessaire, -et ce en marche plus ou moins forcée- à des crises, des épreuves et des remises en question pour aider à la transformation. Ainsi, bien au-delà d’un simple bilan de 2020, 2024 invite à revisiter les événements personnels et prises de conscience marquant de cette année-là pour leur donner la forme la plus juste sur son chemin. C’est un peu mettre en pratique l’expression « je persiste et je signe », quitte dans certains cas à revoir les termes du contrat, afin de, au delà des éventuelles difficultés rencontrées, garder confiance en la possibilité d’incarner son plein potentiel.
Excellente année 2024 à tous !
Isabelle Fontaine
[1] Nombre et temps, Marie-Louise Von Franz, éditions La Fontaine de Pierre.
[2] Ombres et lumières du tarot, Carole Séditllot, éditions Le lotus et l’éléphant.
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Merci. Mon année est 4 et je me souviens qu’en 2020, en plein confinement, j’ai beaucoup lu dans un sens initiatique. J’écoutais Annick de Souzenelle, une scorpionne dont je trouvai de long extraits sur le Site de SOLEIL de LUMIERE. 2020, fameuse année de la conjonction JUPITER-SATURNE en verseau, le 21 décembre. Ce soir là, mon amie me téléphone: mon fils a mis au monde un petit CLOVIS. ha oui, lui dis-je, comme au temps des MEROVINGIENS… Actuellement je suis plongée dans: C.G. JUNG,n synchronicité et PARACELSIA. On y parle du mythe de Mélusine/.. de la part de MELUSINE OU LA ROBE DE SAPHIR… je vous avais déjà écrit ma coîncidence sur le fameux 7 octobre.